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La BCE continue de délivrer des messages rassurants sur le soutien aux pays de la zone euro : quels nouveaux messages des membres du conseil d’administration ? Les marchés surveillant l’inflation, les taux d’intérêt et, surtout, les mots à la mode tels que « tapering », tout commentaire de la banque centrale est crucial. Le PEPP, le programme extraordinaire d’achat d’obligations, sera-t-il maintenu jusqu’en mars 2022, ou sera-t-il assoupli plus tôt ? Les derniers commentaires de la BCE ont apporté de la clarté.

Les vues de la BCE sur la reprise

Il y a eu de nouvelles déclarations des membres de la Banque centrale européenne, mais sans surprise. Au moins en paroles, en fait, l’Eurotower maintient le ton rassurant : il n’est pas temps de relâcher les mesures de soutien. Et, par conséquent, les achats du PEPP ne seront pas modifiés. Concrètement, dans une interview, M. Panetta a rappelé que l’amélioration de l’économie est attendue au second semestre, mais que crier victoire maintenant serait une erreur.

Pour quelles raisons ? Au moins deux : « le PIB de la zone euro est toujours inférieur de 5,5 % au niveau d’avant la crise et même plus que la tendance de croissance d’avant la pandémie. Cela signifie que des millions d’emplois perdus n’ont pas été récupérés. » De plus, a-t-il ajouté, la zone euro est toujours fortement dépendante des subventions publiques.

En bref, le vieux continent est loin d’être sorti d’affaire, et l’inflation n’augmente que de manière transitoire. Le refrain répété était : les conditions financières ne sont pas encore réunies pour des mesures d’assouplissement.

Selon Panetta, donc :

« Le Conseil des gouverneurs a déterminé que nous continuerons à effectuer des achats nets de titres dans le cadre du PEPP au moins jusqu’à fin mars 2022, et en tout cas jusqu’à la fin de la crise liée au coronavirus. Notre objectif est de stimuler suffisamment l’économie pour surmonter cette phase critique. »

Dans ce contexte, le résumé était le suivant :  » Je ne vois pas que les conditions de l’économie justifient une réduction des achats.  » Il poursuit donc la politique accommodante, avec l’engagement d’évaluations économiques en juin. Hier, 25 mai, Yannis Stournaras, du conseil de la BCE, s’est prononcé sur la même ligne : il n’y a pas de conditions pour changer le rythme actuel des achats de PEPP.